C’est l’histoire d’une rencontre de papier, à l’étage de la Maison du livre. Il y avait ce petit recueil d’un orange mandarine qui semblait m’attendre. Et ce titre, « Ruralités », qui tenait sa promesse. Au dos, Hortense Raynal, née en 1993 à Rodez, en Aveyron. Comme moi. Notre rencontre, de chair et de voix haute, a eu lieu quelques mois plus tard au Château de Taurines pour une performance poétique qui résonne encore.
Depuis, la poétesse Hortense Raynal a publié deux livres : d’abord, « Nous sommes des marécages », et plus récemment, « Bouche-fumier ». Il faut la lire pour sentir sa puissance, il faut la voir performer pour imprimer son énergie. Sa prose, elle la dit organique, elle la façonne à partir de sa matière, dans laquelle sa sève paysanne, son enracinement, jaillit.
Nouvelle vague poétique
Portée par la puissance des réseaux sociaux, l’attrait de la poésie contemporaine se vérifie en librairie, où les jeunes plumes ont largement dépoussiéré les rayons. Hortense Raynal s’inscrit dans cette génération qui écrit, qui dit, qui incarne, qui projette sa poésie pour trouver des oreilles nouvelles, pour que ses mots dépassent toutes les barrières et viennent nous percuter.
C’est dans la maison de ses parents, accrochée sur les hauteurs d’Estaing, là où elle a grandi, qu’Hortense Raynal a choisi que nous nous retrouvions.