C’est un sujet que l’on pourrait penser derrière nous. Un droit acquis de haute lutte désormais immuable. L’actualité, chaque jour, nous montre le contraire. Le droit à l’avortement pour les femmes est, déjà, loin d’être à la portée légale de toutes les femmes. Il est, dans certains pays, largement remis sur la sellette. Dans d’autres, il a beau être légalisé, ou en voie d’être constitutionnalisé (c’est le cas actuellement dans le débat parlementaire français), il n’en reste pas moins un chemin de croix pour les femmes. C’est le cas en France, et l’Aveyron n’y échappe pas.
Parmi les femmes qui ont milité, avant même sa légalisation, il y a Ginette Marchive. Jeune étudiante en médecine à l’aube des années 1970, elle sera de ces militantes qui ont pratiqué des IVG clandestines. De sa médecine, qu’elle dit humaniste, de ses engagements pour ses patientes, de sa voix qui continue à porter autour de Millau où elle a exercé, et aujourd’hui sur le plateau du Larzac : je vous laisse avec notre conversation.
La collection des “Pionnières”
Elles ont défriché des chemins, ouvert des voies, porté une voix en Aveyron et parfois bien au-delà. Toutes ont en commun ce territoire.
A partir de la ruralité, qui les a naturellement façonnées, le témoignage de ces « Pionnières » contribue à penser le rapport à l’accomplissement des femmes à la campagne, au féminisme et à l’enclavement, d’hier à aujourd’hui.
Et si la journaliste Annick Cojean compare le parcours des femmes à des « courses d’obstacles », la ruralité en est-il un… de plus ? C’est la question, en creux, à laquelle répondent les « Pionnières » que j’ai invitées au micro de Finta!
