Juillet 1998. Tous les yeux sont braqués sur Zidane et l’équipe de France, qui vient de décrocher son ticket pour la finale de la Coupe du monde. En attendant le coup d’envoi, ce dimanche 12 juillet au Stade de France, la fête est partout. Dans chaque ville, sur chaque place de village, drapée de bleu-blanc-rouge. à ce même moment, dans un petit local de Saint-Geniez, il en est un qui vit ses premiers pas de brasseur. Dans l’effervescence nationale, les tout premiers fûts de la bière d’Olt coulent dans les bars du village. La Brasserie d’Olt est née, en fanfare.
Tandis que la France ne compte alors, qu’une poignée de brasseries artisanales, Sébastien Blaquière arrive avec l’âme d’un pionnier, qu’il revendique aujourd’hui, parce qu’il se souvient avoir débroussaillé le chemin à mains nues. Vingt-sept ans plus tard, plus de vingt micro-brasseries ont fleuri en Aveyron à ses côtés.
De la trempe de Marie Talabot
De son flair précurseur, de la concurrence locale qu’il a longtemps attendue, de son influence japonaise qui l’a poussé à aller voir du pays pour s’imprégner d’autres cultures avant de revenir entreprendre au bercail, de la difficulté de recruter à la campagne, qui n’entache pas pour autant son attachement viscéral à son village natal : dans cet entretien, nous avons cheminé entre tous ces sujets. Et puis j’ai aussi appris que l’alcool, lui, il n’y tient pas outre-mesure, que la personnalité de Marie Talabot, figure de la cité marmotte au XIXe siècle, l’accompagne depuis l’enfance, et que les Parisiens ont été les premiers à croire en son breuvage. Bonne écoute !
📚 Pour aller plus loin : Marie Talabot, une biographie de Louis Mercadier (éditions de Borée).
Retrouvez tous les épisodes de Finta! gratuitement sur toutes les applis de podcast.