C’est un immense honneur, pour moi, d’avoir rencontré cette grande dame. Quelque peu en retrait, contrainte de se protéger face à la pandémie qui nous frappe, Danielle Dastugue a tout de même accepté de me recevoir chez elle.
Nous ne tomberons pas le masque, nous resterons loin l’une de l’autre. Mais dans la chaleur de sa voix, dans chacun de ses mots dont elle soigne l’articulation, il émane une infinie sagesse. Celle d’une femme de culture, descendue de Paris pour remettre la librairie ruthénoise La Maison du Livre sur pied.
Et qui, une fois relevé ce premier défi avec brio, créera les Editions du Rouergue, contre l’avis de tous, loin de Paris. Avec le succès que l’on connaît, jusqu’au rachat des Editions du Rouergue par la Maison Actes Sud en 2005.
De ses épopées culturelles, de son amour pour le cinéma, de son métier d’éditrice et des manuscrits, de son rapport à ce territoire aveyronnais qui l’a accueillie et dont elle revendique les racines aujourd’hui : nous avons parlé de tout ça avec Danielle Dastugue. Que je suis très fière de faire figurer dans cette série consacrée aux Pionnières en Aveyron.