Dans la famille Singla, bien connue dans l’agriculture et sur le Lévezou, je voudrais la fille aînée, Sarah. La quarantaine toute fraîche, Sarah Singla a repris la ferme familiale avec vue sur les lacs du Lévezou. Céréalière, elle incarne la troisième voie qui se développe en agriculture aujourd’hui : après l’agriculture conventionnelle, puis l’agriculture biologique, voici venue l’agriculture de conservation.
Cette manière de faire l’agriculture, Sarah l’a héritée de son papa, qui en était l’un des pionniers en Aveyron et en France à l’aube des années 1980. Dans les pas de son papa, aidée de son grand-père, Sarah Singla a repris le flambeau. Si bien qu’elle est devenue, en Europe, « la » voix de l’agriculture de conservation. De conférences en formations, elle est de tous les rendez-vous pour prêcher sa pratique et faire entrer de plus en plus d’agriculteurs dans la danse.
Critiquée, aussi, Sarah Singla répond avec philosophie et sagesse. Elle bouscule quelques certitudes, notamment en matière de chimie, et ouvre des pistes de réflexions nouvelles pour les néophytes comme moi.